Personne ne vient plus libérer Paris par la porte d'Orléans
Personne ne vient plus libérer Paris par la porte d’Orléans
Poésies - Editions Bérénice - 2010
La poésie est souvent urbaine. A Paris elle descend dans la rue, elle longe les trottoirs et file rôder vers les quais de Seine, les grands boulevards ou le cœur des Halles.
Chargée de rêves et d’espoirs, on l’entend dans la voix de ceux que la ville délaisse, dans les murmures des couples que la foule avale, on la hume dans les odeurs de pavés humides, dans celles poussiéreuses des rames de métro. Et la nuit, lorsqu’elle revêt son habit de nomade, sa voix devient plus grave, son œil plus vif ; elle est la blessure du solitaire, l’espoir crevé du sans-abri. Elle devient aussi la nostalgie de nos pas effacés mais encore présents dans la transparence du temps.
Pour l’entendre, il suffit de se pencher sur l’entrelacement des rues et y voir, d’une rive à l’autre, les flashbacks des instants perdus qui erraient dans nos mémoires en attendant que l’on y revienne.
Ce recueil de poèmes est fait de cela, et aussi des pas de tous les anonymes qui, espérons-le, s’y reconnaîtront.